Power family 1/ The Jacksons épisode 5

 Roman Pickford 

Andie resta seule devant la télé, ce qui lui déplut énormément parce qu'à la compagnie de Zorha, elle se sentit vivante. Soudainement elle entendit <<Andie !>> d'une voix d'homme, la même que celle de l'autre soir. La voix provint de la cuisine, obstruant cette aise en rayons de soleil qu'elle eut commencé à ressentir depuis peu. La grisaille fut remise en marche. Elle tenta de faire semblant de n'avoir rien entendu lorsque pour une deuxième fois, la voix résonna <<Andie s'il te plaît !>> Le cœur dans la gorge, une odeur de panique émana d'elle mais elle prit une bonne bouffée d'air automnal, se leva et alla dans la cuisine. 

- n'aies pas peur, approches ! Dit la voix émise derrière la porte sur le mur de la cuisine, cette mystérieuse porte dont elle parla avec Peter la veille. 

- qui êtes vous ? Posa-t-elle, laissant grelotter les rouflaquettes de ses tempes.

- ouvres moi la porte et je vais tout t'expliquer.

- non ! Impossible, je ne vous connais pas.

- oui t'as raison et je suis là pour t'aider.

- m'aider à quoi ?

- c'est compliqué Andie ouvres moi la porte et je te dirais tout.

- et qu'est ce qui me garantie que vous ne me ferez pas de mal ?

- rien pour l'instant, mais je te promets d'être le plus gentil possible avec toi.

La voix fut si douce et attendrissante que la petite ne pût supporter. Elle voulut ouvrir la porte mais comme l'autre fois le poignet ne répondit nullement à son effort. La voix lui dit de le forcer à quatre reprises et après l'avoir fait, la porte avait put s'ouvrir. Elle s'en écarta un moment et resta sur le qui-vive en prenant dans ses mains un couteau. 

- Viens, entres ! Ajouta la voix

Andie se demanda ce que diable elle put bien faire là dans cet endroit. Puis une bravache s'immisca dans son âme et dans tous les membres de son corps. Elle entra par la porte et se retrouva dans une pièce pleine de toiles d'araignées et d'un air poussiéreux tout suffoquant, mais la personne qui parlait demeura encore invisible.

- je te remercie de croire en moi. Alors tu vois cette corde, juste sous ton pied droit ?

- oui je la vois !

- tires la vers le haut.

Andie fit ainsi, réalisant qu'elle venait de soulever par cette corde une porte bilco et en dessous s'érigait un escalier menant à une sombre cave. 

- tu peux maintenant descendre. Ajouta cet homme d'une voix dont les échos s'attardèrent dans le silence de cet endroit. Oui, c'était bel et bien un homme qu'Andie venait de découvrir. Avec un œil crevé, une barbe brune, le corps sous un vieux chandail, il avait les deux mains attachées à une colonne de bois mais sans l'aide d'une corde ou d'une quelconque chaine. Andie garda le couteau dans ses mains, vacillant ça et là, pointé vers l'homme.

- je m'appelle Roman Pickford. Tu m'attaque avec un couteau ? Posa-t-il avec un faible sourire mais que la petite ne voulut considérer.

- qu'est ce que vous me voulez ?

- ne crains rien dit Roman d'une voix nonchalante. Il faut que tu me sortes d'ici Andie.

- et comment je le ferai ? Je ne sais même pas si tout ça est réel.

- je sais que tu es troublée et que plusieurs questions te passent à l'esprit, alors laisses moi t'expliquer tout dès le début et te dire ce qu'il faut faire.

Roman se mit à parler une langue étrangère que la petite ne comprit point.

- comment je fais pour comprendre cette langue ? Demanda Andie.

- de quelle langue tu parles ?

- celle que vous venez d'utiliser.

Roman se perdit dans un bref silence avant de poser :

- ma femme t'a dit quelque chose ?

- votre femme ? Comment pensez-vous que je la connais ?

- je suis sûr que tu la rencontré.

Andie se rappela de cette femme qu'elle avait vu lors de la première nuit et sentit une autre dose de la peur en elle.

- je dois m'en aller d'ici ! Dit elle avec presque les larmes aux yeux et en marchant à reculons.

- non t'en vas pas, s'il te plaît dis moi ce qu'elle t'a dit je dois tous vous aider toi et ta famille.

- je suis désolée mais je m'en vais.

Andie s'était retournée vers la sortie quand elle constata misérablement qu'il n'y avait plus d'escalier, ni de sortie. Son cœur cognait sa jeune poitrine d'où poussait des nouveaux seins, elle se tint la tête parce qu'elle se vit encore une fois prise au piège. C'est alors que dans un coin ombreux de cette pièce, juste devant elle, sortit la femme de Roman. Cette femme aux mains ensanglantées. Celle ci s'approcha lentement d'Andie, si lentement que la petite respirait autant sous la peur que sous l'effort. La femme s'approcha d'Andie jusqu'à toucher de sa poitrine le couteau que la petite pointait sur elle et sentit les trépidations que produisaient ses mains moites. La femme la fixa de ce regard dévorant et lui prononça une phrase dans la même langue qu'avait utilisé son mari, Roman. Après avoir dit la phrase, elle pointa son index à sa droite, la gauche d'Andie qui ne tarda pas à diriger ses yeux pour voir ce que la femme voulait lui montrer et voilà qu'il se tenait là trois enfants, deux fillettes et le garçon qu'elle avait aussi vu dans la première nuit. À leurs tour, ils désignèrent de leurs doigts tout gris une corde, presque comme celle qu'elle avait utilisé pour ouvrir la cave. 

Fin de saison.