Power family 1/ The Jacksons (suite)
Le carrosse à une roue.
— Sans déc, chérie ?
— P'pa, je suis peut-être en train de perdre la tête !
— Arrête de dire des bêtises. Ça arrive à tout le monde de se tromper.
— Sauf qu'il n'était pas question de se tromper, je l'ai vu de mes propres yeux et je l'ai touché. J'ai même essayé de forcer son poignet, mais il restait fermé.
Désemparé, Peter ne savait plus quoi dire à sa fille.
— Regarde-moi, chérie ! Tu n'es pas folle et t'en seras jamais une.
— Mais qu'est-ce qui m'arrive, p'pa ?
— Ce n'est rien, ça ira.
Peter essaya de rassurer sa fille, mais il était très inquiet et se posait une multitude de questions.
— Je vais prendre mon bain ! annonça Andie, le visage au désarroi.
— Veux-tu que je t'accompagne ?
Andie le fixa...
— Ou non ! ajouta-t-il en voyant qu'elle souhaitait y aller seule.
Peter resta silencieux quelques minutes avant que Fred ne débarque.
— P'pa, j’ai fini !
— D'accord, mon grand.
— Ça va, p'pa ?
— Oui, ça va, ça va !
— Tu sembles inquiet.
— C'est vrai que parfois, on peut s'inquiéter, mais je te promets que tout va bien.
— D'accord.
— Où sont tes sœurs ?
— Eh bien, Camilla est dans sa chambre avec Zozo et Andie vient de monter dans la salle de bain. Elle a réussi à me dire qu’elle allait bien, donc je suis content.
— Oui, elle va s’en remettre.
— T’a-t-elle enfin dit ce qui s’est passé ?
— Non, on n'a pas eu...
Alors que Peter tentait d'expliquer à Fred que sa sœur avait probablement oublié de partager quelque chose, ils entendirent soudain la porte du salon s’ouvrir et une voix joyeuse s’écrier :
— Où est tout le monde ?
C'était Julie, de retour plus tôt que prévu. Fred courut et se jeta dans ses bras, suivi de Camilla et Zorha qui descendirent aussi en courant.
— Maman ! Maman ! Tu nous as manqués, dirent-ils tous en chœur.
— Vous m'avez tellement manquée aussi, mes bébés.
— Quelle surprise ! Ton retour était prévu dans deux jours, lança Peter en lui embrassant les lèvres. Tu es revenue plus tôt !
— Eh oui ! Parfois, le travail avance plus vite que prévu.
— Hum, d'accord, cela sent les bonnes nouvelles ! ajouta Peter.
— Oui, mais avant tout, j’aimerais faire une grande dédicace à mon petit cœur, Fred !
— Ah oui ? Pourquoi ? demanda Camilla.
Julie se tourna vers Fred et lui demanda :
— Tu te souviens de l'oiseau de mon sac à main ?
— Oui, maman, je m'en souviens bien, répondit Fred avec un sourire se perdant sur ses lèvres.
Un mois plutôt, lors d'un dîner en famille, Julie avait partagé un rêve qui intriguait tout le monde. Après le repas de cette soirée, Fred avait suivi sa mère dans la cuisine pour lui fournir une sorte d'interprétation. Dans son rêve, Julie se trouvait dans une salle avec ses collègues de travail quand un oiseau sortit de son sac à main puis s'envola. Selon Fred, cela signifiait qu'elle signerait bientôt un grand contrat. Et c'était arrivé, elle avait récemment conclu un accord avec une holding à Brighton.
— Et voilà, mon chéri, tout s'est passé comme tu l'avais prédit.
— Quoi ? Donc tu sais interpréter les rêves, c'est ça ? demanda Camilla.
— Non ! Fin, je ne sais pas comment c'est arrivé, répondit Fred.
— Je ne sais pas non plus, mais j'ai obtenu ce contrat dont j'ignorais l'existence lors du rêve et de son interprétation, ajouta Julie.
— Il s’en passe des choses chez moi et j’en ignore beaucoup, lança Peter, provoquant un rire de Julie. Elle demanda ensuite :
— Je n’ai pas vu Andie, où est-elle ?
— Mamannnnn ! cria cette dernière en descendant les escaliers. Tu m’as tellement manquée, maman.
— Tu m’as manquée aussi, chérie. Ça va ?
— Oui, ça va ! répondit-elle en regardant Peter.
— Je suis heureuse de l’entendre, mon bébé.
— Bien, d’accord, nous étions prêts pour le repas de midi, mais il est presque deux heures, alors allons tous à table ! s’exclama Peter.
— Je n’ai même pas pris de bain ! rétorqua Julie.
— Non maman, viens manger, ne traîne pas, réclamèrent les gosses.
Ainsi s'acheva la journée !
Alors que la nuit tomba, Julie était épuisée par les nombreuses histoires partagées par ses enfants et finit par s’endormir sur le grand fauteuil du salon.
— Allez ! C'est l'heure de se coucher ! annonça Peter.
Tous se dirigèrent vers leurs chambres.
— Oh p'pa ! J'allais oublier de te remercier pour avoir réparé la fenêtre de ma chambre.
— Oui, pas de souci, chérie. Et pour toi Fred, le problème s'est résolu tout seul, donc il n'y a plus rien à craindre.
— D'accord, p'pa.
Peter resta avec sa femme dans le salon jusqu'à dix heures. En se réveillant, Julie demanda :
— Ils dorment déjà ?
— Oui, chérie, depuis plus d'une heure.
— Waouh, je me suis vraiment endormie longtemps, non ?
— M'ouais ! répondit Peter en riant.
— Dis-moi, tout se passe bien ici depuis hier ?
— Oui, pour l'instant !
— Quoi, il y a un souci ?
— C'est Andie ! Elle a fait un cauchemar la nuit dernière et a eu un malaise aujourd’hui en classe.
— Qu'est ce que tu racontes ?
— Ça va aller, je gère la situation.
— Penses-tu que c'est grave ?
— Non, pas du tout ! Elle vient d'avoir onze ans et elle a une imagination débordante. Comme je te l'ai dit, je gère.
— D'accord, chéri.
— Je crois qu'on devrait monter dans la chambre, j'ai eu une longue journée très fatigante.
— Ça se voit !
— Imagine, le four et deux machines à laver ont je crois une panne, donc demain je dois me retrousser les manches.
— Je ne vais pas te retenir plus longtemps, allons-y !
La maison s'endormit alors, tranquillement, sous le beau ciel nocturne de Londres. Cependant, il y eut un bruit. Le conduit de ventilation de chez Fred recommença à perturber la tranquillité. Plutôt que de réveiller celui-ci, le bruit fit sursauter Camilla depuis sa chambre. Elle voulut se rendormir, mais le bruit accroissant de la friction du métal la poussa à se lever. Elle descendit alors de son lit et se dirigea vers la chambre de son frère avec une lampe torche en main. Réalisant que le bruit provenait du conduit, elle s'en approcha et éclaira l'intérieur, mais ne put rien voir à cause des grilles étroites. Tout à coup, elle entendit un autre bruit, une conversation dans le salon, une discussion aussi énigmatique que celle qu'avait entendue Andie la nuit précédente. En sortant de la chambre de Fred, elle s'approcha des escaliers et entendit une voix féminine déclarer : « Ils sont plus que jamais en danger ! » suivie d'une voix masculine qui disait : « Encore un peu de temps ! Ils doivent le faire ! » Camilla crut un instant que c'était Peter et Julie, mais les voix étaient très différentes. Elle décida donc de descendre, mais à la première marche, le bruit du bois craquant se fit entendre, suivi d’un silence soudain dans les voix. Néanmoins, elle continua sa descente jusqu'au rez-de-chaussée, mais comme Andie, elle ne trouva personne même après avoir cherché partout. Du haut de ses quinze ans, elle fit preuve d'un courage de grande classe, retournant dans sa chambre sans courir ni faire montre de peur. Elle s’endormit jusqu’au beau matin. Quand l’alarme sonna à six heures, Camilla fut la première à se lever. Fred la trouva arpentant le couloir, la tête ailleurs.
— Bonjour, Camilla ! Ça va ?
— Ça va, répondit-elle sèchement.
— Ça n'a pas l’air !
— Fred, j’ai fait un rêve troublant cette nuit, mais je ne m’en souviens plus.
— Ah oui ? Et comment sais-tu qu’il était troublant si t'en as pas le souvenir ?
— Je le ressens, c’est tout !
— D’accord, calme-toi ! Ça te reviendra.
C’est pendant le petit-déjeuner qu’elle s’écria :
— Ça y est Fred, je l’ai !
— Voilà, je te l’avais dit ! Alors raconte, que dit-il ?
— Il y avait un carrosse qui n'avait qu'une seule roue et il roulait sur un rocher près de la mer. Alors, j'ai aperçu un petit chemin rocailleux qui menait à la terre, mais le carrosse ne pouvait pas rouler dessus à cause de sa seule roue. Tu peux l’interpréter ?
À suivre...
Enfin, la maman est là!
RépondreSupprimer[7#]
Je suis sûr que cette maison de est hanté, un mystère ,camilla au lieu de relaté ce qu'elle a entendu elle parle d'un rêve, et Peter au lieu de parler du cauchemar à Julie qui peut interpréter il fait le papa qui gère tout, ça sent le film d'horreur.
RépondreSupprimerEt voilà que Fred nous sort le grand jeu, j'ai hâte!
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