Les histoires de Suzanne.
Nous sommes le 14 janvier 2014. Je sers le petit déjeuner à mon fils et a mon mari.
- Vous êtes en retard, hâtez vous ! Leur dis-je avec empressement.
- Oui maman j'ai fini ! Repliqua Gabriel mon garçon.
Lorsque j'ai vu qu'ils étaient prêts, je me dirigais vers le dressing pour récupérer le sac à dos de Gabriel. En entrant, j'apperçu le câble de la machine à laver qui présentait un petit problème et je me suis dis que si je le laissais dans cet état, ça pourrait causer un court circuit et déclancher un incendie. Je me suis mise à l'arranger avec précipitation vu que Rémy et Gabriel m'attendaient au salon. En touchant ce câble, j'ai vite remarqué qu'il y avait une grande partie dénudée, alors je cherchais un moyen pour l'isoler. J'ai posé le câble par terre et j'ai mise ma main sur l'étagère qui se situait juste au dessus de la machine à laver pour chercher la toile isolante. J'eus une mauvaise sensation et je sortais pour appeller Rémy question de me prêter un peu d'aide. Arrivée au salon, j'appellai Rémy mon mari qui se tenait debout juste devant moi mais il ne me répondit pas ! Une seconde fois, toujours pas. Même le petit Gabriel qui était en train de mettre ses chaussures juste à côté n'avait pas l'air de m'entendre. Soudain, Rémy leva la voix :
- Tu traines Suzanne !
J'étais là comme une folle et pour arrêter son petit jeu :
- C'est pas drôle Rémy, viens m'aider dans le dressing.
Mais mes efforts étaient sans succès ! Rémy continua son petit jeu. La chose bizarre dans tout ça, c'est le fait qu'il m'ait laissé au salon pour aller me chercher dans le dressing.
- Enfin Rémy à quoi tu joues ? Lui posai-je.
- Oh mon Dieu ! S'écria-t-il lorsqu'il fut dans le dressing. Il m'avait l'air complètement effondré.
- Qu'est ce qu'il y a Rémy ? Demandai-je encore.
Je couru vers lui et voici il était à genoux effondré en larmes. Tonnere de Brest ! Je n'en croyais pas mes yeux!
- Mais(...) mais... Balbutiai-je.
C'était moi qui étais allongée par terre avec à mes pieds, le câble de la machine à laver dans sa partie dénudée.
- Maman non ! Pleura mon pauvre Gabriel de seulement dix ans.
Je ne sentais plus rien de mon corps bien que j'étais debout. Je n'arrivais plus à parler devant ce sal spectacle car je me suis rendu compte que j'étais vraiment morte et que le moi qui était debout n'était tout simplement que mon âme. L'amertume monta au fond de moi, je ne sais même plus ce que j'étais réellement. Rémy mit mon corps dans la voiture en route pour l'hôpital. Ils partirent lui et Gabriel en me laissant là dans le salon. Je me suis dis que je devais les suivre quand subitement, j'entendis des cris effroyables. C'était des pleurs et des gémissements insupportables. Tout devint noir d'un coup et j'ai commencée à courir sans savoir où j'allais. Au fur et à mesure que je courais, le bruit des pleurs s'atténuait. Je suis arrivée dans un endroit trop calme. Quand je dis trop calme c'est-à-dire que ce calme était embêtant.
(À suivre...)
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