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Lélia et le voyageur (fin)

  Chapitre 3  Depuis ce soir-là, Lélia gardait toujours la plume sur elle. Elle l’avait accrochée à un fil rouge qu’elle portait autour du cou, bien cachée sous ses habits. À chaque fois que le silence devenait lourd dans la maison, à chaque fois qu’elle sentait l’ombre des voix sévères derrière elle, elle touchait la plume… et un vent doux se levait dans son cœur. Mais les jours passaient, et le voyageur ne revenait plus. Du moins, c’est ce qu’elle croyait. Car chaque matin, juste avant l’aube, une nouvelle fleur apparaissait près du vieux puits, toujours la même : une fleur de lumière, aux pétales bleus et jaunes, qui brillait doucement même dans la brume. Lélia comprit : il était toujours là, mais il se cachait. Un soir, elle décida de faire quelque chose qu’elle n’avait jamais osé : elle écrivit un mot. Elle prit un vieux papier, y dessina une petite main serrée dans une grande, et écrivit en bas : Je n’ai pas oublié. Ma main te cherche toujours. Puis, sans bruit, elle sor...

Lélia et le voyageur (suite)

Chapitre 2   Le rideau s’écarta, lentement, comme s’il avait attendu ce moment depuis toujours. Lélia fit un pas… puis deux. Ses petits pieds frôlaient le sol comme si elle marchait sur une promesse. Dehors, le voyageur s'était arrêté, les yeux levés vers la fenêtre, le cœur battant. Quand elle franchit enfin le seuil, leurs regards se croisèrent. Il y eut un silence doux, plus fort que mille paroles. — Tu es venue… murmura-t-il. Lélia n’osa pas répondre. À la place, elle courut vers lui et lui prit la main, comme si elle s’y accrochait à la vie elle-même. — Tu sais qui je suis ? demanda-t-il. — Je ne sais pas ton nom… mais je sais que mon cœur te reconnaît. Ils restèrent là, debout au milieu du jardin, entre les fleurs fanées du passé et les bourgeons de l’avenir. Le froid des murs derrière eux ne pouvait plus rien contre la chaleur de cette rencontre. Le voyageur sortit de sa poche un petit objet : un pendentif en forme de plume. — C’est pour toi. Elle te rappellera que tu n...

Lélia et le voyageur

Chapitre Ier   Il était une fois une fillette nommée Lélia, qui vivait dans une grande maison aux murs froids. Elle aimait courir, danser et rire, mais depuis quelque temps, elle restait souvent silencieuse, regardant par la fenêtre, espérant. Dehors, vivait un voyageur. Il ne venait jamais très près de la maison, car une règle étrange l’en empêchait. Mais chaque soir, il passait par là et posait une petite fleur près du portail. C’était sa façon de dire : « Je pense à toi. » Lélia, cachée derrière un long rideau, voyait les fleurs. Elle voulait courir dehors, prendre la main du voyageur et lui dire qu’elle aussi pensait à lui. Mais le rideau… ce rideau invisible qu’on lui avait appris à ne pas franchir… la retenait. Un soir, alors que la lune brillait plus fort que jamais, une chose étrange se produisit : le rideau se mit à trembler. Une brise douce entra par la fenêtre, et une voix familière murmura : « Lélia, je suis là. Je t’attendrai, toujours. » Alors, doucement, elle tendit ...

De l'autre côté du rideau

  À Djennie, de ton oncle qui veille en silence. Un rideau nous sépare, mais ton cœur m’appelle, Comme une étoile captive au fond d’un ciel cruel. J’entends ta voix muette, ton regard en écho, Et je tends mes silences comme on tend un flambeau. Je t’ai vue dans mes rêves, pieds nus dans l’ombre grise, Cherchant vers la lumière un souffle, une surprise. Tu ne parlais pas… mais ta main, dans la mienne, Avait cette prière douce et souterraine. Le monde autour de toi murmure des barrières, Mais mon amour pour toi défie toute frontière. Ils peuvent me haïr, m’ignorer, m’effacer — Rien n’efface un lien que le ciel a tracé. Tu es cette étincelle que nul ne peut cacher, Une rose en hiver que j’ai juré d’aimer. Et même s'ils oublient mon prénom, Toi, tu connais mon âme… tu lis entre les noms. Quand tu serreras fort la plume que je t’offre, Sache que c’est mon cœur, et tout ce qu’il t’offre. Et si un jour encore tu entends dans le vent Mon nom sans ma voix… c’est que je t’aime… en attendant....

Power family 1/ The Jacksons épisode 5

 Roman Pickford   Andie resta seule devant la télé, ce qui lui déplut énormément parce qu'à la compagnie de Zorha, elle se sentit vivante. Soudainement elle entendit <<Andie !>> d'une voix d'homme, la même que celle de l'autre soir. La voix provint de la cuisine, obstruant cette aise en rayons de soleil qu'elle eut commencé à ressentir depuis peu. La grisaille fut remise en marche. Elle tenta de faire semblant de n'avoir rien entendu lorsque pour une deuxième fois, la voix résonna <<Andie s'il te plaît !>> Le cœur dans la gorge, une odeur de panique émana d'elle mais elle prit une bonne bouffée d'air automnal, se leva et alla dans la cuisine.  - n'aies pas peur, approches ! Dit la voix émise derrière la porte sur le mur de la cuisine, cette mystérieuse porte dont elle parla avec Peter la veille.  - qui êtes vous ? Posa-t-elle, laissant grelotter les rouflaquettes de ses tempes. - ouvres moi la porte et je vais tout t'e...

Power family 1/ The Jacksons (suite)

  Le carrosse à une roue. — Sans déc, chérie ? — P'pa, je suis peut-être en train de perdre la tête ! — Arrête de dire des bêtises. Ça arrive à tout le monde de se tromper. — Sauf qu'il n'était pas question de se tromper, je l'ai vu de mes propres yeux et je l'ai touché. J'ai même essayé de forcer son poignet, mais il restait fermé. Désemparé, Peter ne savait plus quoi dire à sa fille. — Regarde-moi, chérie ! Tu n'es pas folle et t'en seras jamais une. — Mais qu'est-ce qui m'arrive, p'pa ? — Ce n'est rien, ça ira. Peter essaya de rassurer sa fille, mais il était très inquiet et se posait une multitude de questions. — Je vais prendre mon bain ! annonça Andie, le visage au désarroi. — Veux-tu que je t'accompagne ? Andie le fixa... — Ou non ! ajouta-t-il en voyant qu'elle souhaitait y aller seule. Peter resta silencieux quelques minutes avant que Fred ne débarque. — P'pa, j’ai fini ! — D'accord, mon grand. — Ça va, p'pa ?...

power family 1/ The Jacksons (suite)

La porte sur le mur. Le lendemain matin alors qu'il pleuvait des cordes, Peter préparait les enfants pour l'école mais il voyait qu'Andie n'avait pas bonne mine. Il s'approcha ainsi d'elle et lui posa : - peux tu me dire qui tu es ? Triste, Andie garda le silence, le regard froid vers le bas mais Peter insista    - dis moi, qui es-tu ? - J... je suis Andie... Répondit-elle avec une hésitation mêlée d'une l'envie de faire cette récitation symbolique que leur avait appris Peter. - tu sais que ce n'est pas tout ! - Je suis Andie Jackson, fille de Peter Jackson premier du nom. - Et ? - Et rien ne peut renverser une Jackson ! Clôtura Andie avec rage et courage. - voilà ce que j'appelle une Jackson. Apprécia Peter avec un large sourire aux lèvres et il ajouta : - si jamais tu refais un autre cauchemar, n'oublie pas de faire la récitation. D'accord ? - oui d'accord p'pa. - alors on y va, vous allez être en retard ! Peter alla les déposer...